Comment réussissent nos enfants ?

Comment réussissent nos enfants ?

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Comment réussissent nos enfants à l’école et à la vie ?

La réponse à cette question - qui préoccupe tout parent et tout éducateur - est fort difficile.

Elle dépend de notre hypothèse de base quant aux facteurs qui déterminent le succès (ou l’échec) de l’enfant-apprenant.  

Est-ce avant tout ses facultés cognitives ou plutôt ses compétences exécutives qui comptent ?

Expliquons d’abord ces notions.

Selon le Scholastic Children’s Dictionary, une faculté signifie
« un pouvoir du corps ou de l’esprit, telles la mémoire, la raison, la vue, [l’ouïe] et la parole » (notre traduction).

Cela étant, lorsqu’on on la qualifie de « cognitive », une faculté renvoie à un pouvoir générique de l’esprit, telles la mémoire et la raison de la définition proposée par Scholastic. Mais elle renvoie également à des pouvoirs plus spécifiques, qui aident en principe l’enfant-apprenant à relever ses défis scolaires et personnelles, à l’instar de la lecture, de l’écriture, de la communication orale, de la numération, du calcul, de la résolution de problème, etc.

Donc, nous avons affaire avec les facultés cognitives à ce que d’aucuns appellent communément l’intelligence, et les spécialistes, la capacité d’apprendre ou l’aptitude à l’apprentissage de l’enfant-apprenant. En d’autres termes plus répandus dans certaines milieux universitaires, de formation et de consulting, il s’agit des facultés de savoirs et de savoirs-faire, à quoi ils ajoutent, le plus souvent, les savoirs-être : ces compétences dites douces tels la prise de parole en public, l’écoute active ou attentive, le travail d’équipe, la gestion du conflit, la négociation, etc.

Nous pouvons dès lors conclure sur notre  première notion, la faculté cognitive. Elle est un pouvoir - ou une capacité, ou une aptitude, ou une potentialité - que l’enfant-apprenant possède naturellement et qui le rend apte (ou le prédispose) à écouter, à lire, à étudier, à apprendre, à comprendre, à assimiler, à discuter, à mettre en pratique et peut-être même à développer des savoirs, des savoirs-faire et des savoirs-être.

Cependant, ces facultés cognitives ne sont pas automatiquement mises à contribution ou à profit par l’enfant-apprenant. Car, s’il les possède, comme tout le monde, en tant que potentialité, il n’en a pas encore la maîtrise. Ainsi, ce que tout enfant-apprenant peut bien potentiellement savoir, savoir-faire et savoir-être, grâce à ses facultés cognitives naturelles, innées et latentes, ne concorde pas toujours avec ce qu’il sait, fait ou est en réalité.

Ou, s’il y a concordance, à tout le moins partielle, elle n’est souvent pas à la hauteur des forces de l’enfant-apprenant. Encore une fois, parce qu’il n’en possède pas la maîtrise; et c’est cette maîtrise de la faculté cognitive que nous appelons, pour notre part, au Centre Reed, la compétence non exécutive.

Celle-ci - la compétence non exécutive - est donc la maîtrise d’un pouvoir générique ou spécifique du corps ou de l’esprit. C’est-à-dire la maîtrise d’une faculté, telle que la mémoire, la raison, la vue, l’ouïe, la parole, la lecture, l’écriture, la numération, le calcul, etc.

Ces compétences non exécutives - ou ces maîtrises des facultés cognitives - permettent à l’enfant-apprenant non plus seulement potentiellement mais concrètement de savoir et de bien savoir, de faire et de bien faire, et d’être et de bien être.

En conclusion, les compétences non exécutives consistent à maîtriser la faculté d’apprentissage inhérente chez tout enfant-apprenant. Définition à laquelle on pourrait ajouter, pour plus de précision, l’apprentissage de ce qui doit être appris pour encore une fois réussir à l’école et à la vie.

Et maintenant que nous savons ce qu’est une compétence non exécutive, qu’est-ce que plus précisément une compétence exécutive ?

Une compétence exécutive est une métainfracompétence; méta-, dans le sens d’une compétence globale, interdisciplinaire, une compétence sur les compétences et au-dessus d’elles; en même temps, infra-, au sens d’une compétence fondamentale, infrastructurelle, sur laquelle s’appuie toutes les autres compétences, qu’elles soient génériques ou spécifiques.

Les compétences exécutives sont donc une double maîtrise : c’est la maîtrise des compétences non exécutives qui sont elles-mêmes la maîtrise des facultés cognitives. C’est l’enfant qui non seulement possède une boîte à outils (i.e. : les facultés cognitives) et sache utiliser les outils qu’elle contient (i.e : les compétences exécutives), il les utilise à bon escient, en étant capable de planifier son travail, de rester concentré et de persévérer jusqu’à qu’il le finisse, de ne pas se laisser abattre à cause des difficultés de la tâche, de se relever après un éventuel échec partiel, de demeurer motivé et se faire confiance, etc.

C’est à ce titre que ces compétences exécutives représentent les principaux impératifs pour la réussite de l’enfant-apprenant, aussi bien à l’école que la vie durant. Elles ne remplacent pas les facultés cognitives et les compétences non exécutives. Elles les complètent, les contrôlent et les orientent dans le sens des priorités et des objectifs de l’enfant-apprenant qui les possèdent.

Les points à retenir :

  • Il ne suffit pas que l’enfant soit intelligent pour réussir.
  • Il a aussi besoin qu’il soit motivé, qu’il ait confiance en lui-même, qu’il soit bien organisé, persévérant, curieux et déterminé, entre autres, pour pouvoir progresser et réussir à l’école et à la vie.
  • Ce sont ces qualités que nous appelons au Centre Reed les compétences exécutives. Et c’est ce que nous travaillons à développer chez tous nos élèves.

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